Le bossu de Notre-Dame s'avère très rapidement être une oeuvre pleine d'emphase, magnifiant Paris et sa célèbre cathédrale par le biais de chansons très bien écrites, d'une musique de très haute volée et, enfin, d'une réalisation épique, pour une œuvre épique, aux enchaînements
étourdissants et recherchés.
Si le livre de Victor Hugo
est passé à la moulinette des studios Disney (mais sommes-nous là
pour voir une adaptation fidèle ou seulement un film haut en couleur, adapté pour les plus jeunes ?) le film retranscrit à sa sauce le récit de vie de Quasimodo : un enfant de gitans au destin tragique, être difforme, trompé, enfermé dans Notre-Dame qui rêve de se mêler à la foule des gens d'en bas. Et qui trouve sur sa route la douce, la magnanime, la divine Esmeralda qui fera chavirer tous les cœurs mâles de la ville. Une réinterprétation à base de méchant menteur et hypocrite, de gargouilles bavardes et de diverses largesses.
On y retrouve bien évidemment le thème de la tolérance, à travers un conte proche ici de "La belle et la bête" (qui, au fond, est le véritable monstre ?), le traitement du racisme et de la méchanceté humaine dans ses plus grandes largeurs. Et celui de l'amour, torturé de Quasimodo, déplacé de Frollo, naissant et sincère de Phoebus ; avec toute la force des personnages, notamment le rôle complexe de ce même capitaine, où celui du chef des gitans.
Sans pour autant oublier une certaine légèreté et un humour parfois dévastateur (le citoyen...
libre !).
NOTE : 15-16 / 20